L’avortement constitutionnalisé signe la défaite démographique et spirituelle de l’Occident.
Le texte voté par une majorité de députés et de sénateurs, le 28 février 2024
« La loi détermine les conditions dans lesquelles s’exerce la liberté garantie à la femme d’avoir recours à l’avortement », dit le texte adopté. 50 sénateurs ont voté contre, sur 339, et parmi eux, 22 sénatrices. Parallèlement, était proposée l’abolition de la clause de conscience qui permet aux médecins de ne pas réaliser d’avortements s’ils ne le souhaitent pas, mais heureusement, cela n’a pas abouti, la clause de conscience est maintenue, grâce à Dieu. On comprend bien que l’écrasante majorité en faveur de l’inscription dans la Constitution du droit à l’avortement a voté « comme un seul homme » pour avoir la paix, pour ne pas ranimer une guerre de religion. Le Planning familial tenait à l’abolition de la clause de conscience car « la clause de conscience participe à une moralisation indue de l’avortement, l’IVG doit être considérée comme n’importe quel acte médical faisant partie de la vie de milliers de femmes » (comme on se fait arracher une dent). La morale serait donc indue, s’agissant des enfants à naître, et le meurtre des plus innocents ne serait qu’un acte « médical », et qui plus est « banal ». Mais le Planning familial n’a pas gagné, sur ce terrain. La réflexion morale doit rester à la source des textes constitutionnels, et la médecine doit soigner, non tuer, selon le serment d’Hippocrate. La morale ne saurait se fonder que sur le réel, le terrain où l’on choisit d’exercer le bien ou le mal, les notions universelles qui, comme la vérité et la justice, fondent toute société humaine vivante. Or il se trouve que l’avortement de masse, typique de la société française actuelle, constitue une pathologie collective, et une source de diverses pathologies, et en particulier mentales, ce que voudraient nier les organes de propagande qui veulent imposer la logique surréaliste de l’Occident au monde entier. L’argument de la supposée liberté qui doit être garantie aux femmes n’est qu’un paravent pour des outrages à une échelle inégalée dans l’histoire de l’humanité.
Ce qu’on nous cache : l’avortement est une pratique hautement rentable
Le néo-libéralisme a plus que jamais besoin de femmes robotisées, qui se consument dans le travail, la production, les services, la consommation, et le loisir programmé pour être dispendieux. Mais une fois âgées, parvenues au dernier degré envisageable de réalisation de leurs ambitions professionnelles, les femmes, faisant retour sur leur jeunesse, découvrent que la première étape de leur asservissement a eu les charmes de la tentation, du recours à la facilité : le droit à l’avortement, elles l’ont mis en pratique sur le mode de la délivrance d’un fardeau, dans la jeunesse, pour « gagner du temps », pour mieux avancer dans une carrière, pour augmenter leur liberté de mouvement. Une fois grand-mères et/ou grand-mères fantômes d’enfants qui n’ont pas vu le jour, elles reconnaissent dans leur chair que le recours à l’avortement a toujours été une solution bancale acceptée dans l’urgence, un pis-aller, un pseudo-choix dans la précipitation ; ce qu’elles ont pris en 1975 pour une libération et donc un droit est devenu de fait un droit pour certains à encourager le viol de la conscience et de la nature féminine, la négation des droits de l’espèce et des devoirs qui vont avec. Généralement, cette prise de conscience se fait clairvoyance à l’âge de la retraite, quand les regrets remontent à la surface : plus on a avorté, moins on a de petits enfants à aimer, moins on a de part d’âme à transmettre, à faire revivre chez les plus jeunes.
Ce que les femmes ne savent pas, c’est que le capitalisme a besoin du « droit » de certains à pratiquer des avortements sur des femmes dont on attend seulement qu’elles se comportent « de façon consensuelle » en consommatrices d’une prestation « médicale » gratuite. Les fœtus, le produit des avortements chirurgicaux, sont en grande partie récupérés « pour la recherche scientifique », puis revendus dans une grande mesure à l’industrie de la cosmétique ou de techniques curatives innovantes, toujours sur le mode « fontaine de jouvence ». Comme aux beaux jours de la sorcellerie, les scientifiques savent que les tissus les plus jeunes, à commencer par les cellules souches, se régénèrent et en régénèrent d’autres. Et les nouvelles biotechnologies peuvent développer à l’infini les usages des tissus miraculeux. [Voir ci-dessous l’Annexe sur « le business de l’avortement », un état des lieux en 2020]. Les femmes qui croient choisir une IVG ne savent pas tout cela, elles se disent qu’on les débarrasse d’un déchet, ne se soucient pas, en général, du recyclage bien réel du fruit de leurs entrailles. La PMA a besoin d’embryons conçus in vitro : les femmes qui donnent ou vendent pour cela leurs ovocytes ne savent pas qu’une grande partie finira à la poubelle, comme la majorité des embryons : le tri sélectif est impitoyable, à tous les étages de la procréation artificielle. Et la « mère porteuse » aussi va vivre bien souvent dans son corps le tri entre plusieurs fœtus, qui seront « réduits » pour que ne survive que celui qui correspond au « projet parental » des acheteurs du bébé qu’elle mettra au monde, et ne connaîtra jamais. Rappelons que la légalisation de la GPA, en 2024, est vivement encouragée au niveau des instances européennes, au mépris des lois nationales existantes, et qu’elle n’a cessé de se développer dans certains pays (l’Ukraine est la plus grande usine à bébés du monde), les parents acheteurs parvenant toujours à faire attribuer leur nationalité au bébé enfanté ailleurs.
Pourquoi inscrire le « droit à l’avortement » dans la Constitution
Ce n’est pas une lubie du président français pour détourner l’attention des Français d’autres questions plus urgentes. C’est très lourd de conséquences, et dans chaque pays occidental les classes dirigeantes livrent bataille en ce sens. Chaque mise à jour des lois de bioéthique se traduit par une plus grande marge de manœuvre pour l’industrie de la stérilité et de la fertilité, car l’une ne va pas sans l’autre. Le subit engouement du président pour les familles et une fécondité plus confiante dans l’avenir est la facette complémentaire du projet : l’industrie de la procréation artificielle a besoin d’être stimulée par le fléau de la stérilité angoissante. Or celle-ci, on ne nous le dit jamais, est favorisée par les contraceptifs jusqu’à un âge avancé, et le recours généralisé à l’avortement (actuellement, un enfant sur cinq part à la poubelle en France, un record stable depuis quelques années ; et ceci ne tient pas compte des « pilules du lendemain » consommées avant que l’embryon éventuel soit détectable par les tests de grossesse ; elles sont prises à titre « préventif », mais n’en sont pas moins des mixtures abortives).
La volonté de freiner la banalisation de l’avortement gagne du terrain, même si le vote du 28 février ne permet pas de le percevoir. Il est prévisible qu’un jour, les trafiquants qui vendent et recyclent des fœtus vont être mis en accusation, et pour se défendre, ils invoqueront le principe de l’égalité : si le droit de pratiquer l’IVG est inscrit dans la Constitution pour les femmes, comment ne le serait-il pas pour les hommes ? Un homosexuel, qui achète un bébé fabriqué sur commande, et à qui la loi reconnaît l’autorité parentale, n’aurait pas le droit d’exiger que les « médecins » interrompent la grossesse d’une « mère porteuse » de location pour des fœtus « surnuméraires » ? Il y a déjà des cas, lorsqu’un couple se sépare, où l’ex-aspirant à devenir père exige la destruction d’embryons qui ne sont plus désirés par lui. Par ailleurs, inscrire le droit à l’avortement dans la Constitution implique d’ouvrir un peu plus la voie aux expérimentations pour l’ectogénèse, c’est-à-dire l’utérus artificiel, prochaine tentative de supplantation des femmes et des mères par des machines ; c’est aussi permettre l’essor du clonage thérapeutique, interdit pour le moment entre humains, mais pratiqué depuis des années sur les animaux, tout comme la PMA et la GPA. Cela complèterait la maîtrise par les technocrates de la vie de chacun, en symétrie avec le droit à l’euthanasie et au suicide assisté, déjà en voie d’acceptation, y compris pour les enfants.
Les féministes, en soutenant l’idée d’inscrire le droit à l’avortement dans la Constitution, ont des raisonnements à très court terme et fallacieux, indéfendables du point de vue de la protection des femmes ; elles se laissent corrompre par les puissantes organisations qui les financent. La gauche institutionnelle choisit de s’aveugler aussi sur les enjeux, faisant ainsi le jeu des industries et mises sur le marché des femmes et des enfants grâce aux biotechnologies de pointe, le grand projet eugéniste et malthusien des instances mondialistes, OMS, Planning familial subventionné dans chaque pays [1].
Les garde-fous
Les féministes prétendent s’exprimer au nom des femmes, mais ne représentent certains désirs féminins que pour une tranche d’âge très mince :
- Avant 20 ans environ, les petites filles et les adolescentes n’ont pas peur des enfants ; la peur des grossesses non planifiées est induite, à un âge où l’autonomie de la réflexion est bridée par les parents, les instances éducatives et « médicales ». Dans cette première étape, les filles veulent construire leur avenir sur un prince charmant durable, pour fonder un couple dont on pourra dire plus tard « ils furent heureux et eurent beaucoup d’enfants », c’est-à-dire selon les lois naturelles, portées par le romantisme et l’optimisme naturels de la jeunesse. Cette foi restera vivace par la suite, même si les déconvenues et les convenances tendent à l’étouffer.
- L’avortement est de plus en plus le résultat d’un chantage social et/ou familial, qui s’exerce pendant moins de vingt ans, la perspective d’un enfant surprise terrifiant autant les jeunes hommes que les jeunes femmes (rarement après 35 ans).
- Peu à peu, l’instinct maternel revient, le recul et les regrets prennent le dessus, sauf pour les femmes accablées par la misère ou le désespoir conjugal. Le désir d’enfant peut devenir manque insoutenable quand il ne trouve pas le moyen de se satisfaire, et que la femme connaît, sans l’avouer, sa part de responsabilité dans sa stérilité. Alors s’installent des remords qui détraquent complètement la femme si elle les enfouit dans le déni.
- A partir de 50 ans, lorsque tout espoir de procréation disparaît, la femme écoute en général plus sérieusement son âme féminine. Mais cela va de pair avec une authentique révolution intérieure, qui reste souvent secrète et très douloureuse.
- Tant qu’elle ne se bat pas pour freiner le recours à l’avortement, avec les outils du débat ou de la loi, la femme au terme de son chemin spirituel reste victime des néo-féministes américanisées qui refusent de considérer qu’il y a des responsabilités valables pour tous les êtres humains, et non pas seulement des « droits » chaque fois plus étendus, pour elles-mêmes, pour leur clientèle terrorisée, et pour les industriels du néo-proxénétisme reproductif.
Le rôle des hommes, et des sénateurs
Les sociétés rudimentaires, comme les sociétés antiques, partagent les rôles des hommes en trois catégories : les guerriers, les prêtres, les producteurs. Avec la mixité croissante, il y a des femmes dans les trois secteurs, comme il y a des sénatrices, et il est sain qu’elles soient par-dessus tout des collaboratrices, et non pas des concurrentes. Le devoir des nouveaux prêtres, ou sages si l’on a peur de raviver des guerres de religion en invoquant des articles de foi ou des dogmes, est de freiner les raisonnements à courte vue, de faire la critique radicale de ce qui tire une société vers la décadence, et, ce faisant, de prophétiser, en aidant à entrevoir l’avenir qu’il faut refuser, pour le bien de la communauté tout entière.
- Dans cet horizon, il revient aux plus courageux de rappeler que la vie commence à la conception, avec l’apparition immédiate d’un ADN qui se distingue de celui de la mère et du père, et qu’aucune civilisation ne saurait se construire sur le droit d’attenter à la vie des plus fragiles, des plus innocents, des plus prometteurs d’épanouissement collectif, de vitalité naturelle et intergénérationnelle.
- On ne peut pas compter sur les néo-féministes pour faire ce virage à 180°, car ce serait reconnaître qu’elles ont encouragé un meurtre de masse générant des névroses de masse sur plusieurs générations en prétextant de l’intérêt des femmes.
- On ne peut pas compter sur la conscience des homosexuels militants, hommes ou femmes, parce que ce crime légalisé, voire constitutionalisé, fait passer à un plan d’immoralité plus léger leurs propres travers, qu’ils soient vus comme excès autorisés, addictions sans conséquence, transgressions, ou comme handicaps.
- On ne peut pas compter sur les technocrates au pouvoir en Occident, car cela saboterait leur logique purement mercantile, leur raison d’être, jusqu’à preuve du contraire.
Les contre-feux
- La crise de la dénatalité peut faire réfléchir tant les hommes que les femmes, et nous aider à revenir sur notre irresponsabilité et notre manque d’imagination en matière de sens de la vie et des enjeux de la destinée individuelle.
- Les plus bagarreurs doivent faire valoir la menace d’extinction de nos lignées familiales, et combattre sans pitié la propagande qui vise à nous terroriser.
- La réhabilitation des différents âges non reproductifs et de leurs valeurs, toujours hautement critiques de la déshumanisation à laquelle nous acculent les modes de vie modernes, devrait être une bataille à mener, pratiquée et éclairée par les psys, les guides spirituels, les médecins honnêtes, et les pères et mères de famille.
- Les critiques du néo-libéralisme doivent enquêter pour attaquer frontalement le business de l’avortement, clé de voûte de l’artificialisation et de la marchandisation de la vie humaine, au titre de la pénalisation du trafic d’organes.
- Les psychiatres et psychologues devraient mener campagne pour que soient reconnues de nombreuses névroses comme effets « secondaires » d’avortements, affectant mères, pères, enfants privés de frères ou sœurs fantasmant leur arrivée dans la famille comme celle de rescapés de l’avortement, des « survivants » de massacres consentis par leur propre mère
- Note [1] « Les formations du Planning familial constituent un danger pour la santé publique » a averti une centaine d’intellectuels et de médecins dans les colonnes du magazine Le Point, le 16 avril 2023. Pour la philosophe Elisabeth Badinter et l’ancien ministre de la santé Jean-François Mattei [et pour le professeur Israël Nissand], « le Planning est disqualifié et ne devrait plus être autorisé à intervenir auprès des écoliers, des collégiens et des lycéens ». http://droitdenaitre.org
ANNEXE : Le business de l’avortement, un état des lieux en 2015
Les campagnes pour inciter à l’avortement presque jusqu’à l’accouchement sont directement liées aux « besoins » de l’industrie pharmaceutique. En effet, une bonne partie des fœtus humains avortés sont revendus par des intermédiaires pour la fabrication de médicaments.
Les chercheurs spécialisés dans les maladies dégénératives savent que les cellules embryonnaires et fœtales sont des « fontaines de jouvence » inépuisables. Il est amusant de constater que les sorcières du temps jadis, en Europe, étaient aussi les avorteuses et celles qui proposaient des « philtres » miraculeux, dont certains étaient de véritables remèdes, et l’ingrédient fœtal en était bien un composant décisif. Autrefois, les avortements étaient considérés comme des infanticides, et les faiseuses d’anges étaient passibles de poursuites au pénal. Maintenant, l’avortement est vivement encouragé pour les besoins de l’industrie. « L’allongement des délais où l’avortement est autorisé correspond à la logique eugénique du matérialisme évolutionniste en vigueur : plus les cadavres de bébés avortés sont sainement développés, plus viables seront leurs organes en vue d’être variablement disséqués et vendus à la communauté scientifique internationale pour les besoins de la recherche (dont le clonage thérapeutique) », signale Sébastien Renault.
Parfois, dans les pays occidentaux, les femmes sont sollicitées pour payer symboliquement le sacrifice consenti de leur enfant voué à la mort : on leur demande, dans les cliniques, de signer leur accord pour un don des « matières » qui leur seront arrachées, pour la « recherche ». On se garde bien de leur dire que la gratuité ne se retrouve certainement pas au bout de la filière. Un scandale avait éclaté en Corée en 2012, portant sur un trafic de fœtus, et a révélé l’existence de fabrication et de revente de pilules aphrodisiaques avec ces composants, en Chine. Des cheveux, des ongles, des sexes y étaient même reconnaissables, car mal broyés. Partout où l’on découvre un marché noir, une contrebande, c’est le signe qu’un marché légal existe aussi, avec des normes restrictives qui rendent les coûts de fabrication et de commercialisation plus élevés. Les fœtus atterrissent tout à fait légalement dans la cosmétique, dans le Pepsi-Cola depuis 2010, en tant qu’aromatisants (gérés par la firme SENOMYX), et dans d’autres produits. Et c’est le contribuable qui finance cette industrie, par ses impôts qui vont « à la recherche médicale ». Aucune objection de conscience n’est donc possible, à moins que… le scandale éclate au niveau de grandes institutions.
C’est ce qui vient de se produire aux USA, où la maison mère historique du Planning Familial français, Planned Parenthood, vient de se faire prendre la main dans le sac ; ses agents dans les cliniques négocient les fœtus avortés en pièces détachées : « Piégée par des militants pro-life en caméra cachée, une responsable du Planned Parenthood détaille la collecte et le trafic auquel se livre l’organisation, accusée de vendre des organes de fœtus avortés pour la recherche. Les Conservateurs américains demandent une enquête.
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Toute une série de vidéos[1] agite les milieux ‘pro-life’ (militants contre l’avortement) américains. Tournées en caméra cachée, les images montrent une responsable du Planning Parenthood Federation of America (PPFA, la maison mère de notre Planning Familial) parler des organes de fœtus avortés que l’association vendrait à des cliniques pour de la recherche médicale.
La vidéo a été publiée par le Center for Medical Progress, un groupe d’activistes contre l’avortement. Deux militants se sont fait passer pour des représentants d’une société biotechnologique et ont filmé en caméra cachée leur rencontre avec Dr Deborah Nucatola, responsable du Planning Familial, en juillet 2014, dans un restaurant californien ».[2]
Et les braves militants de la vie ont mis la main sur le catalogue qui détaille le prix de chaque morceau ![3] Puis c’est le docteur Mary Gatter, qui préside le conseil médical de Planned Parenthood qui négocie, devant une autre caméra, un cœur de bébé avorté pour 100 dollars.[4] Une troisième vidéo est arrivée, voici le résumé qui en rend compte :
« Le témoignage d’une technicienne de laboratoire, Mme Holly O’Donnell, formée par Stem Express au tri de tissus d’enfants morcelés par avortement. Objectif : préserver les meilleures pièces anatomiques propres à la vente (cerveaux, cœurs, poumons, foies, pancréas, etc.) !
On y voit également l’un des enquêteurs, se présentant comme un acquéreur de produits biologiques humains, se joindre au docteur Savita Ginde pour procéder personnellement à une opération de sélection de reins d’un bébé avorté et de ses tissus cérébraux sur une boîte de Petri (9 min, 41 sec).
Une assistante médicale, amusée, s’écrie alors (9 min, 50 sec) : « Cinq étoiles ! »
Mme Savita Ginde fait savoir qu’elle est intéressée et souhaite maximiser les recettes pour chaque pièce anatomique d’un enfant avorté : « Je pense qu’une approche par objet pièce fonctionne un peu mieux, parce que nous pouvons ainsi mieux mesurer ce qu’on peut en tirer ». L’enquêteur identifie plusieurs parties fœtales qui rapporteraient en effet 200 à 300 dollars pièce à PP.
Holly O’Donnell explique (1 min, 05 sec) : « Je pensais que j’allais simplement prélever du sang, non pas des tissus de fœtus avortés ». Lors de sa première journée de travail en 2012 (7 min, 30 sec), elle se souvient d’avoir assisté au vidage d’une bouteille de sang dans une passoire, dont le contenu fut subséquemment déposé sur une boîte de Petri. La technicienne de laboratoire en charge d’instruire O’Donnell avait commencé à extraire diverses parties de corps de bébés avortés disloqués. Elle lui dit (8 min, 38 sec) : « OK, voici une tête. Voici un bras. Puis une jambe. »
La technicienne en chef lui avait demandé alors si elle pouvait elle-même identifier les parties du corps.
Holly O’Donnell explique encore (8 min, 46 sec) : « […] j’ai pris les pincettes, car je ne voulais pas perdre ce travail […] je les ai placées dans le plat [boîte de Petri]. Je me souviens alors d’avoir saisi une jambe et de m’être dit : « c’est une jambe… » Et, au moment de le faire, j’ai ressenti quelque chose comme si la mort et la douleur se propageaient à travers tout mon corps. Et j’ai fini par m’évanouir ». Elle a dû en effet être réanimée.
Une collègue essaye de la rassurer, en disant (9 min, 13 sec) : « Ne t’inquiète pas. Cela arrive encore à nombre d’entre nous. Certaines ne s’en remettent même jamais ».
Holly O’Donnell finit par remarquer que les propriétaires d’entreprises derrière Stem Express (3 min, 29 sec) « étaient tout simplement à la recherche de quelqu’un qui puisse [les aider à] générer autant d’argent, autant d’échantillons [que possible] ».
(7 min, 02 sec) : « Planned Parenthood a besoin d’indemnisations. » [5]
La recherche médicale est donc le dernier de leur souci (ce qui, de toute façon, ne justifierait en rien de telles pratiques infâmes). Plus grande est la récolte en tissus valables (cerveaux, cœurs), plus grande est la rançon que prélèvent ces vautours sur ces charognes humaines.
Dans son témoignage, O’Donnell souligne en effet (5 min, 27 sec) que l’infirmière principale à PP ne s’intéressait qu’au profit généré par les activités de prélèvement à Stem Express (5 min, 39) : « Elle voulait s’assurer que tout allait au mieux pour nous, auquel cas tout allait également au mieux pour eux [à PP] ».[6] D’autres vidéos suivent…[7]
Les mères avortées ne sont pas informées de ce trafic, bien entendu. C’est donc une pratique courante depuis des décennies, chez les médecins du « premier Monde », le plus développé sinon le plus civilisé, en violation du serment d’Hippocrate, qui leur interdit de donner la mort, et des lois en vigueur, qui interdisent de commercialiser les tissus humains. Des procès sont en cours, pour trafic d’organes, disent les médias, espérant calmer le jeu. Mais ils omettent de signaler que ce sont des organes d’enfants dont les mères ont été encouragées à les faire tuer « dans l’œuf » ou peut-être « préventivement », comme on dit pour « justifier » les frappes sur des civils innocents…
C’est certainement dans tous nos pays dits développés que se pratique ce véritable cannibalisme. L’ampleur des profits générés par ces activités peut déjà se mesurer par quelques indices : « Ce trafic rapporte 23 millions de US dollars à Planned Parenthood ; mais aussi des sommes considérables aux intermédiaires en aval comme StemExpress. Cette vidéo présente même une facture sur laquelle on voit écrit : Fœtal cadaverous specimen procurement. Les prix varient selon l’âge du fœtus. Sur une quatrième vidéo qui sort à l’instant, on voit la vice-présidente de l’association, le Dr Ginde, négocier les prix. Il faut compter entre 488 et 24.250 US dollars selon les organes : les cerveaux fœtaux de bonne préservation sont les plus onéreux. Ce trafic rapporte 23 millions de dollars par an à Parenthood : le prix du sang. Bien sûr les dirigeants se servent bien ! En 2007, le salaire annuel du Dr Nucatola (première vidéo) était de 207.000 dollars, soit 190.000 euros. Faire du fric sur la vente de morceaux de cadavres est manifestement très payant. »[8]
Dans les années 1970, déjà, il semble que cette logique ait sous-tendu les efforts de certains pour légaliser l’avortement, à contre sens du point de vue traditionnel, celui qui est en accord avec la morale naturelle sur tous les continents, dans toutes les populations, et qui est farouchement défendu par les catholiques. Ainsi, le fondateur du Congrès juif mondial, Edgar Bronfman, était atteint d’une maladie génétique, la maladie de Crohn ou entérite ulcéro-nécrosante qui affecte essentiellement les descendants de Khazars, à cause de la consanguinité des mariages entre juifs depuis des siècles. Bronfman qui avait vivement encouragé la légalisation de l’avortement, l’aurait fait entre autres pour se procurer les remèdes convoités.
Mais la résistance finit par porter des fruits : aux USA, une loi interdit toute utilisation de fonds publics pour financer l’avortement. Les militants « Pro Vie » remportent des succès indéniables, alors que pour le moment en France, c’est le contraire. En mars 2015, nos députés ont voté une nouvelle loi supprimant le délai de réflexion pour la femme demandant une IVG. En voici un commentaire auquel on ne peut que souscrire : « Les défenseurs de cet amendement, tout en feignant d’ignorer que la loi prévoit déjà un raccourcissement à deux jours du délai en cas d’urgence (c’est-à-dire si les douze semaines légales arrivent à leur terme), assurent qu’il s’agit là d’une nécessité pour éviter que des demandeuses se retrouvent coincées. De même, ils clament que les demandeuses pourront aussi éviter plus facilement de recourir à l’avortement par voie médicamenteuse, une méthode moins lourde, moins contraignante que la voie chirurgicale, mais applicable seulement pendant les premières semaines de grossesse.
La banalisation devient tellement effective que le caractère malhonnête des champs lexicaux (les histoires de « droit » et de « liberté » démasquées dès les années 1970 dans Le Capitalisme de la séduction de Clouscard) ne parviendra bientôt plus à donner le change : Catherine Courcelle (PS), qui a porté l’amendement sur la suppression du délai de réflexion, en avait proposé un autre qui visait à supprimer la clause de conscience permettant aux médecins de refuser de pratiquer une IVG, en clamant qu’elle faisait doublon avec la clause de conscience du code de Santé publique qui s’applique à n’importe quelle opération chirurgicale : une nouvelle étape qui rendrait l’IVG banal par définition. Elle a dû pour l’instant renoncer à cette disposition. Mais son initiative n’emprunte rien à l’audace ou à la créativité, la députée étant simplement un peu en avance sur la feuille de route : toutes les dispositions récentes en matière d’IVG et celles que nous réserve l’avenir se retrouvent dans un rapport remis par le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCEFH) à Mme Belkacem, en novembre 2013. On comprend donc que les réticences de Marisol Touraine à l’égard de cet amendement ne sont que du théâtre. La déliquescence libérale-libertaire est avant tout une insidieuse affaire d’étapes.[9] »
Nos gouvernants cherchent à nous soumettre à la férule du capital par la caresse dans le sens de la facilité, on nous « prépare » par des anesthésiants progressifs, à effet retard. Le business de la stérilité nous est caché autant que possible ; son lien avec le business de la fabrication d’enfants, évident, n’a pas encore été suffisamment souligné. En effet, il est masqué par une rhétorique perverse, celle des « droits », censés être universels autant que bénéfiques. Or ce qui est un droit pour ceux qui le vantent, peut parfaitement reposer sur une privation de droit pour les autres, ceux qu’on ne consulte pas. Et même, un droit peut se retourner contre ceux qui convoitaient en fait un privilège. (Extrait de Marchandiser la vie humaine, par Maria Poumier et al., éd. Le retour aux sources, p. 38-46, « Le business de l’avortement », chapitre rédigé à partir des recherches de Sébastien Renault)
[1] http://jre2014.fr/vente-de-foetus
[2] http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2015/07/15/01016-20150715ARTFIG00233-vente-d-organes-de-foetus-la-video-qui-embarrasse-le-planning-familial-americain.php
[3] Voir http://stemexpress.com/about/. Et, aux liens ci-dessous, quelques sélections de foies fœtaux en vente en ligne (« foie gras humain » en grande demande) :
http://stemexpress.com/product-category/fetal-liver/
http://stemexpress.com/shop/fetal-liver-cd133-stemprogenitor-cells-2/
[4] http://www.medias-presse.info/ventes-dorganes-de-foetus-nouvelles-revelations/35752
[5] Une quatrième vidéo montre le Dr Savita Guinde ; la directrice médicale de Planned parenthood dans la région des Rocheuses en action. On l’y voit négocier un accord de vente de parties de corps de bébés avortés aussi intactes que possible, tarifier les parties récoltées, et insinuer des moyens d’éviter les conséquences juridiques (tuer sous couvert de « la recherche ») : « Nous ne voulons pas être interpelés brocantant des parties fœtales à travers les États. » (8 min, 16 sec).
11 min, 08 sec : « Et un autre petit garçon, un ! »
https://www.youtube.com/watch?v=GWQuZMvcFA8
[6] https://www.youtube.com/watch?v=Xw2xi9mhmuo (compte rendu par Sébastien Renault).
[7] https://www.youtube.com/watch?v=egGUEvY7CEg
[8] Jean-Pierre Dickès, « Vente d’organes de fœtus par Planned Parenthood, nouvelles péripéties » , http://www.medias-presse.info/vente-dorganes-de-foetus-par-planned-parenthood-nouvelles-peripeties/36127
[9] http://www.egaliteetreconciliation.fr/Encouragement-de-l-avortement-les-deputes-votent-la-suppression-du-delai-de-reflexion-31802.html
A lire absolument: https://reseauinternational.net/rien-ne-se-perd-dans-leurope-de-van-der-la-hyene-qui-autorise-un-marche-des-foetus/